jeudi 21 février 2013

Ce blog reprend ses activités ailleurs

Ce blog est en jachère depuis quelques mois mois. J'opte pour une nouvelle version plus fragmentaire et réactive sur Tumblr : http://lazonedesilence.tumblr.com

Soyez les bienvenus.


mardi 11 décembre 2012

"Tu tiens sur tous les fronts" d’après Christophe Tarkos au Théâtre de la Commune à Aubervilliers.


"Je vis parce qu’il est agréable de vivre. Je sais pourquoi je vis. Je vis parce que cela me fait plaisir. J’ai bien vu que c’est agréable d’être vivant, qu’il y a des plaisirs. Si je suis en vie, c’est que je trouve qu’il est agréable de vivre, ainsi j’ai décidé de vivre". Christophe Tarkos [extrait]


                                                                                                                                photo © alain walther

"Tu tiens sur tous les fronts. Tu retires de tous les fronts. Tu ne vas pas sur tous les fronts pour rien, tu tiens, tu ne te laisses pas faire, tu retires ce que tu dois retirer, le reste que tu dois rejeter, tu le rejettes, tu tiens sur tous les fronts à la fois, tu ne t’es pas laissé faire, tu retires du front ce que tu veux, tu rejettes le reste, tu as tenu, tu tiens, on voit bien que tu tiens sur tous les fronts et que tu peux encore attaquer." Christophe Tarkos [extrait]

Théâtre de la Commune à Aubervilliers : "Tu tiens sur tous les fronts" d’après Christophe Tarkos | Conception, musique et mise en scène : Roland Auzet | avec Pascal Duquenne et Hervé Pierre sociétaire de la Comédie-Française

La pièce crée au Théâtre Vidy à Lausanne est présentée du 6 au 21 décembre 2012 au Théâtre de la Commune à Aubervilliers.

Les textes de Christophe Tarkos sont disponibles aux éditions POL.



Rencontre avec l'équipe à l'issue de la représentation : de gauche à droite, Hervé Pierre, sociétaire de la Comédie-Française, Pascal Duquenne, Julien Avril, assistant à la mise en scène et Catherine Dan, directrice adjointe du Théâtre de la Commune. Mardi 11 décembre 2012. photo © alain walther

Site du théâtre

Carnet de création / dossier pédagogique 

mardi 4 décembre 2012

Nuit.



Un soir d’hiver sur le parvis du Centre Pompidou, Paris. Se soustraire au monde ou mieux s’y retrouver. 
photo © alain walther

jeudi 11 octobre 2012

Exposition "Continents noirs" d'Annette Messager au musée d'art moderne et contemporain à Strasbourg


Chère Annette Messager, je vous aime. Voilà c'est clair, c'est dit. Je le sentais déjà confusément en fréquentant vos oeuvres au hasard de mes pérégrinations. Me sentant chez moi, chez vous. Jusque dans cette intranquillité qui vous sied si bien. 

Hier matin, lors de la visite en votre compagnie à l'occasion de la pré-ouverture de la troublante et magnifique exposition "Continents noirs" au musée d'art moderne et contemporain à Strasbourg, je grappillais vos phrases. Votre regard a souvent le je-ne-sais-quoi qui frise la malice. L'enfance aussi. Au milieu du bal des ombres votre silhouette glissait furtive. Pourtant attentive et présente aux autres. 

Vous allez repartir. Je reviendrai m’installer régulièrement dans l’exposition. Vos mots reviendront certainement se glisser dans le bruit des ventilateurs. Je goûterai plus encore la solitude au milieu des ombres de votre bestiaire fantastique. Sentir le souffle du vent d’un large inconnu. Respirer à l’unisson avec l’océan transparent. 

Vous excuserez la maladresse de ce texte ainsi que la photo prise et la transformation que je lui ai fait subir.

Portrait réalisé lors de la visite en pré ouverture le 10 octobre 2012 de l'exposition (c) alain walther 

Je ne saurai que trop vous conseiller de visiter la très belle et troublante exposition "Continents noirs" d'Annette Messager présentée du 13 octobre 2012 au 3 février 2013 au Musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg.


Annette Messager - exposition «Continents noirs au MAMCS Strasbourg / photo (c) alain walther / oeuvre (c) artiste et ayants droits.

Annette Messager - exposition «Continents noirs au MAMCS Strasbourg / photo (c) alain walther / oeuvre (c) artiste et ayants droits.

 Annette Messager - exposition «Continents noirs au MAMCS Strasbourg / photo (c) alain walther / oeuvre (c) artiste et ayants droits.


Annette Messager - exposition «Continents noirs au MAMCS Strasbourg / photo (c) alain walther / oeuvre (c) artiste et ayants droits.

Annette Messager - exposition «Continents noirs au MAMCS Strasbourg / photo (c) alain walther / 
oeuvre (c) artiste et ayants droits.



Ebauche d'article. Complément en cours d'écriture.

mardi 18 septembre 2012

Waldeslust. Exposition « L’appel de la forêt. Arbres et forêts dans la Collection Würth » au Musée Würth France à Erstein (Alsace)


La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
(Charles Baudelaire - Correspondances / Les Fleurs du Mal)

Ici le temple est un musée. La forêt représentée. Peinte, dessinée, sculptée, emballée.
Une forêt transfigurée. Sensuelle, allégorique, mythologique, métaphysique.

La promenade est non moins engageante et conseillée.



Du 19 septembre 2012 au 19 mai 2013, le Musée Würth France Erstein présente l’exposition « L’appel de la forêt. Arbres et forêts dans la Collection Würth ».

L’idée d’une exposition sur le thème de la forêt est née dans l’esprit du collectionneur Reinhold Würth il y a une dizaine d’années. Une première fois exposée à la Kunsthalle Würth à Schwäbisch Hall en 2011, année internationale des forêts, elle est aujourd’hui adaptée et présentée par le Musée Würth à Erstein.



Joan Costa - Bosc Blanc, 2006  (premier plan) & Robert Longo - Untitled (Fairmount forest), 2011D.R. collection Würth / photo © alain walther


David Hockney - The road to Thwing, late spring. 2006 / D.R. collection Würth / photo © alain walther




 Markus Lüpertz / D.R. collection Würth / photo © alain walther



Günter Grass - Bois mort / Totes Holtz, 1990 / D.R. collection Würth / photo © alain walther

Günter Grass - Bois mort / Totes Holtz, 1990 (détail) / D.R. collection Würth / photo © alain walther

Georg Baselitz - Canalettos Hund III, 2005 & Retour à l’école / Zurück in die Schulzeit, 2005 / D.R. collection Würth / photo © alain walther


André Masson - L’amandier dans le vent, 1949 / D.R. collection Würth / photo © alain walther



Lovis Corinth - Soleil dans une forêt de hêtres, 1917 / D.R. collection Würth / photo © alain walther









Max Ernst - La forêt du somnambule / Der Wald des Schlafwandlers, 1934 / D.R. collection Würth / photo © alain walther


Lambert Maria Wintersberger - Champignons / Pilze (détail), 1972-1974 / D.R. collection Würth / photo © alain walther



jeudi 16 août 2012

Eté


Depuis le réveil ce matin, une question m'obsède : peut-on être et avoir l'été ?

vendredi 3 août 2012

"Sur la grand-route", d'Anton Tchekhov. Une proposition du collectif "Notre cairn". En tournée sur une péniche en Moselle et en Alsace.


"Le bonheur est toujours derrière. Essaie de te mordre le coude. C'est ça le bonheur". (Anton Tchekhov extrait de la pièce, traduite par André Markowicz et Françoise Morvan).



"Sur la grand-route", d'Anton Tchekhov. Une proposition du collectif "Notre cairn". Mise en scène de Charles Zévaco. 

En tournée sur les canaux de Moselle et d'Alsace Du 3 août au 2 septembre 2012 http://lagrandroute.blogspot.fr

Mise en scène exigeante et enthousiasmante de cette pièce courte, et somme toute peu connue de Anton Tchekhov.

Un bel esprit de troupe flotte sur la péniche.

Une aventure de 4 ans qui se concrétise pour le collectif Cairn, né pendant leurs études à l'école TNS / Théâtre National de Strasbourg. Et pour le public.
Vendredi 3 août à 20h30 et samedi 4 août 2012 à 15h30 et à 20h30 à bord de la péniche-théâtre Adélaïde à Strasbourg (Quai Fustel de Coulanges, côté CUS. Puis en tournée sur les canaux de Moselle et d'Alsace jusqu'au 2 septembre 2012.
Attention : la jauge étant limitée, mieux vaut réserver : resa.grandroute@gmail.com ou 06 03 54 39 39




Voir le reportage de France 3 Alsace par Monique Seemann : http://dai.ly/RkVfOM 



Article de Veneranda Paladino, DNA / Dernières Nouvelles d’Alsace (2 août 2012)




Sur la grand-route.

Issu du groupe 39 de l’école du Théâtre national de Strasbourg, le collectif Notre Cairn monte sa première création Sur la grand-route à bord d’une péniche-théâtre et entreprend une tournée sur les canaux de la Marne au Rhin, et du Rhône au Rhin.

À bord de la péniche-théâtre Adélaïde, le collectif Notre Cairn hisse le pavillon d’un théâtre qui fend l’eau et les cœurs avec l’émotion et l’interrogation au bout du voyage. Mise – presque gracieusement – à la disposition des anciens élèves issus du groupe 39 de l’école du Théâtre national de Strasbourg par Mireille Larroche, directrice de la compagnie nationale La Péniche Opéra, Adélaïde quitta Paris et navigua durant deux semaines sur les canaux de la Marne au Rhin pour atteindre les quais de Strasbourg. Bel éloge de la lenteur en ces temps de très grande vitesse barré par Arthur Michel, l’un des régisseurs de Notre Cairn.

À partir de la capitale alsacienne, le théâtre flottant va entamer une tournée d’une douzaine de dates, le menant sur les canaux de la Marne au Rhin, puis du Rhône au Rhin dans les villes et villages de Lorraine et d’Alsace, de Xouaxange à Colmar.

Imaginé dans les murs du TNS il y a déjà quatre ans, le projet autour de la pièce en un acte d’Anton Tchekov, Sur la grand-route, renoue avec la tradition des troupes itinérantes, revendique « sa filiation avec les Cadets de la Comédie de l’Est, premiers groupes formés à l’école », affirme Charles Zévaco. 

Autour du comédien et metteur en scène, Notre Cairn réunit une sacrée bande harmonieuse et engagée à fond dans le projet qui signe l’acte de naissance artistique du collectif. L’amitié née sur les bancs de l’école du TNS se consolide dans la fabrique d’un théâtre erratique, généreux, ouvert au plus large public. Théâtre populaire, certes, mais qui ne cède rien au divertissement culturel car la pièce tchékovienne qu’ils créent dans une belle énergie n’appartient pas au répertoire des comédies de l’immense dramaturge russe.

Écrite en 1884, Sur la grand-route repose sur un seul acte et fut sous-titrée Une étude de l’être humain. Malgré la brièveté de sa forme, le médecin des âmes ausculte, en cinq scènes sèches et avec finesse, la psyché humaine, ses faiblesses et ses peurs. Pièce cathartique, elle loge dans une taverne isolée sur la grand-route quelques pèlerins, des vagabonds, des ivrognes, des brigands, tous soudainement surpris par un violent orage. 


Une fois le pont franchi et les écoutilles fermées, la péniche se referme sur le silence et les spectateurs (une jauge de 50 personnes) assistent à moins de trois mètres des sept comédiens à la quête existentielle, sensuelle, voire sexuelle qu’orchestre Tchekov. Rythmée par des gouttelettes d’eau, la partition s’incarne dans les corps et les voix des jeunes interprètes – Selin Altiparmak, Léon Bonnaffé, Jeanne Cohendy, Julien Geffroy, Malvina Morisseau, Hugues de la Salle et Stanislas Siwiorek. 

On réclame de la vodka à l’image de Bortsov, aristocrate ruiné et trompé par sa femme, on boit, et on parle, on parle. Un flux de paroles répond au flot d’eau tombé du ciel. Mais déjà plus rien ne sera comme avant cette nuit d’orage. L’arrivée d’un messager déjoue les destins, les rôles s’inversent durant cette nuit balayée par la tempête. 

Ici, le temps trompe les horloges, se dilate comme dans les songes. Porté par des murs blancs délabrés, l’espace scénique a complètement transformé la Péniche Opéra, des bouteilles, un miroir, quelques objets reconstituent le cabaret de Tikhone Evstignéev tel que l’a architecturé Anne Lezervant. 

Sur la péniche-théâtre, la voix de l’auteur russe s’y fera sûrement entendre comme jamais. Notre Cairn pose Sur la grand-route une pierre inaugurale, fondatrice d’un travail finement ourdi.

par Veneranda Paladino, DNA / Dernières Nouvelles d’Alsace (2 août 2012)